Cela semble être une situation tirée par les cheveux, mais malheureusement ce n'est pas le cas...
Après que quelqu’un soit tombé d'un balcon cassé, d'autres habitants s'inquiètent : « J'ai remarqué que ma balustrade s'est également détachée. » (Het Nieuwsblad – le 20 juillet 2023)
Une partie du balcon s'effondre à Gand Sud : les pompiers arrivent sur place (Het Nieuwsblad – le 16 mai 2023)
Un balcon s'effondre à Vlaardingen, un père et son fils grièvement blessés (RTL Infos – octobre 2021)
De plus en plus souvent, on entend dans les média que des débris de béton, sans parler des balcons entiers d'immeubles résidentiels, s'effondrent. Malheureusement, cela peut parfois entraîner des drames humains particulièrement graves. On remarque aussi dans la construction civile qu’un entretien minutieux et professionnel des structures en béton est devenu au fil des ans plus qu’une nécessité. Il suffit de penser aux troubles engendrés par l’état du tunnel Léopold II à Bruxelles il y a quelques années (rebaptisé tunnel Annie Cordy depuis mai 2022) et récemment, le célèbre tunnel du Saint-Gothard en Suisse a également défrayé la chronique ; de gros fragments de béton étaient tombés du jour au lendemain, heureusement, sans trop de dégâts.
La plupart de nos immeubles d'habitation en béton datent des années 1970 et 1980, ce qui signifie que ces structures ont atteint l'âge de 50 ans. Le béton peut sembler être un matériau très résistant et solide, et c’est le cas, mais malheureusement il possède aussi un tendon d’Achille. L'armature en fer du béton, qui garantit que le béton peut également résister aux contraintes de traction, peut rouiller sous l'influence du dioxyde de carbone (CO₂) et en présence d'humidité. Ce phénomène aura pour conséquence que de (grands) morceaux de béton se détacheront de la façade et que certaines barres d'armature seront rongées à tel point que la stabilité d'une structure puisse être compromise.
Ce qui rend la situation particulièrement dangereuse pour « monsieur-tout-lemonde », c'est que dans la plupart des cas, ces pathologies ne deviennent visibles à l'œil nu que lorsqu'il est en réalité beaucoup trop tard ; ce qui signifie que la protection et les réparations indispensables du béton seront bien plus importantes à réaliser. Un entretien minutieux et qualitatif des façades en béton à intervalles réguliers est donc indispensable.
Depuis 2008, les entreprises qui effectuent des réparations de béton peuvent s'engager à la « Certification de Processus de Réparation du Béton ». Après une évaluation positive, l'entreprise en question disposera d'un certificat BENOR (démarche volontaire), délivré et publié par l'organisme de certification belge BCCA. BCCA a été désigné par l'État belge pour ces domaines d'activité et est également accrédité à cet effet par BELAC (l’Organisme belge d’Accréditation).
Chaque entreprise qui possède un certificat de processus est auditée chaque année par BCCA et en visitant un certain nombre de chantiers sélectionnés au hasard dans le portefeuille de chantiers des entreprises, les différentes techniques et processus de réparation sont également évalués pour leur qualité.
Récemment, ces entreprises ont également été obligées, dans le cadre du système de certification, d'enregistrer tous leurs chantiers impliquant des réparations de bétons sur le portail MyBCCA spécialement développé pour le suivi des chantiers, ce qui favorise en quelque sorte le suivi continu des travaux.
Nous bénéficions tous de la préservation de notre patrimoine, qu'il s'agisse d'œuvres d'art ou d'immeubles d'habitation. Cela ne fera que bénéficier à la sécurité de nous tous.
Astuce de l'Union des Syndics (UDS)
- Optez toujours pour des entrepreneurs certifiés
- Mettre régulièrement à l'ordre du jour de l'Assemblée Générale un point relatif à l'état des façades et balcons
INFO
ir. Benny BROEKAERT
Chief Coordinator BCCA
Hermeslaan 9
1831 Diegem
www.bcca.be
b.broekaert@bcca.be